Someone I love is a Sex Worker, Someone You know is a Sex Worker

Confinement & travail du sexe, Précarité & Stigmatisation.

« Les travailleur·se·s du sexe n’ont pas fini d’en découdre avec la loi de pénalisation des clients. 4 ans déjà que nous en subissons ses conséquences. 4 ans que nous avertissons des dangers que nous encourons, que nous comptons nos mortes, que nous subissons des agressions croissantes et que nous hurlons sans être écouté·e·s. Depuis les luttes de Saint-Nizier en 1972, nous avons souvent pris la rue, les pancartes et les banderoles pour manifester dans la fierté comme dans la colère. Mais depuis 23 jours, nous n’avons plus accès ni aux trottoirs, ni à la rue. Qu’à cela ne tienne : investissons le Web ! Tentons une expérience nouvelle, montrons encore une fois que les travailleur·se·s du sexe savent innover, s’adapter et surprendre. Pendant les 5 prochains jours, rassemblons-nous avec nos proches, nos ami·e·s et nos allié·e·s autour d’un thème commun, en exploitant les codes des réseaux sociaux. » Syndicat des travailleur.se.s du sexe

Du 9 au 13 Avril, le Collectif Collages Féministes Lyon a participé à la #ManifVirtuelle organisées par les travailleur.euses du sexe. 

La crise sanitaire du COVID-19 rend les travailleur·euses du sexe encore plus précaires. En l’absence de revenu, certain·e·s n’ont plus les moyens pour se nourrir ou payer son logement.

Pour les travailleurs·euses du sexe, le confinement signifie vivre avec des revenus réduits au minimum. Cette précarité est en partie due à la situation juridique floue entourant les TDS : iels ont légalement le droit de travailler mais aucune protection sociale n’est prévue. De plus, la précarité de leur situation ne permet pas de prévoir un “plan de secour” en cas d’arrêt.

Face à la stigmatisation et les préjugés auxquels ce travail fait face, corrélée aux contextes politiques actuels, l’insécurité fait rage. La loi de pénalisation du client, passée en avril 2016 contribue à précariser les TDS et à détruire leurs conditions de travail.

Durant cette période, les syndicats, associations de travailleur.euses du sexe et milintant·e·s demandent un fonds d’urgence. Il est inadmissible que les TDS ne puissent pas bénéficier d’une protection de l’état au même titre que les autres travailleur·euses. «Les cagnottes sont importantes pour pallier les insuffisances de l’État, qui n’est pas capable de nous protéger» Thierry Schaffauser, travailleur du sexe et militant au Strass.

Suite à l’interpellation de Marlène Schiappa afin de débloquer un fonds d’urgence, la secrétaire d’État chargé(e) de l’Égalité entre les femmes et les hommes n’a démontré que du mépris et de l’ignorance envers les TDS et les conditions de précarité dans lesquel.les iels se trouvent. 

 

Collectif Collages Feministes LYON