Excision
stop excision

TW: mutilations sexuelles

“Après cette intervention (…) un homme ne peut plus avoir d’érection [naturellement]. Quantité d’hommes “bridés” ne pourront jamais plus éjaculer sans douleur. (…) Et, aujourd’hui encore, on bride le pénis des bébés de sexe masculin”.

Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit que d’un extrait de la fiction Power de Naomi Alderman. Et si elle choque c’est bien normal. En effet, comment pourrions nous envisager un seul instant qu’une pratique aussi intolérable puisse exister ?

Pourtant elle existe réellement. Mais comme souvent, cela choque moins parce que seules les femmes en sont victimes. Pour celleux qui ne le savent pas, l’excision est une pratique qui consiste à couper le clitoris et une partie des petites lèvres des organes sexuels féminins. Parfois, l’ablation consiste à couper TOUS les organes sexuels externes et à recoudre les grandes lèvres entre elles (ou ce qu’il en reste) ne laissant qu’un étroit trou permettant “d’évacuer” les règles et l’urine. Trou qui sera déchiré lors du premier rapport sexuel avec un homme.

On imagine la souffrance issue d’une telle violence, s’abattant la plupart du temps sur des enfants.

Complications médicales, infections, douleurs chroniques et psychologiques seront le lot de toutes les petites filles et femmes qui auront subit ce traitement quant elles ne décèderont tout simplement pas de ses suites. Bien entendu, aucune d’entre elles ne pourra avoir une sexualité épanouie car ressentant dans leur immense majorité de terribles souffrances lors des rapports.

Les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) sont le reflet d’une inégalité entre les sexes et traduisent le contrôle exercé par la société sur les femmes. Ces pratiques sont encouragées et maintenu par un ensemble de croyances culturelles, religieuses et sociales.

Contrairement à ce que l’on croit, les MSF ne sont pas des pratiques réservées à certaines communautés de fanatiques religieux. Elles ont longtemps été pratiquées en Europe et notamment en France jusque dans les années 50 pour traiter des “maladies” telles que l’hystérie, l’épilepsie, les troubles mentaux, la masturbation, la nymphomanie, la mélancolie ou encore l’homosexualité.

Plus d’infos : www.excisionparlonsen.org
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Collectif Collages Feministes LYON