C’est la plus longue manifestation à laquelle j’ai participé et la plus puissante. Nous y avions toustes notre place. La fierté d’y participer nous unissait toustes et la rue était enfin occupée par nous, le temps d’une après-midi.

Les travailleur·se·s du sexe n’ont pas fini d’en découdre avec la loi de pénalisation des clients. 4 ans déjà que nous en subissons ses conséquences. 4 ans que nous avertissons des dangers que nous encourons, que nous comptons nos mortes, que nous subissons des agressions croissantes et que nous hurlons sans être écouté·e·s. Depuis les luttes de Saint-Nizier en 1972, nous avons souvent pris la rue, les pancartes et les banderoles pour manifester dans la fierté comme dans la colère. Mais depuis 23 jours, nous n’avons plus accès ni aux trottoirs, ni à la rue. Qu’à cela ne tienne : investissons le Web ! Tentons une expérience nouvelle, montrons encore une fois que les travailleur·se·s du sexe savent innover, s’adapter et surprendre. Pendant les 5 prochains jours, rassemblons-nous avec nos proches, nos ami·e·s et nos allié·e·s autour d’un thème commun, en exploitant les codes des réseaux sociaux. » – Syndicat des travailleur.se.s du sexe

Si depuis 2018, une partie de la population française peut désormais jouir en quasi toute sécurité grâce au remboursement à 60% par la sécurité sociale des préservatifs masculins, quand est-ce que les femmes* pourront avoir leur règles en toute dignité ? Et au passage, qu’en est-il des préservatifs féminins ?

Exprimer que l’on aime les femmes se traduit comme étant un mobile de discrimination «Ta situation n’appartient pas à la norme hétéro-patriarcale donc tu dois nous en parler» – placard à la con.
Nous: gouines, goudous, lesbiennes, broutteuses de pelouses et autres gazons maudits devons parler de notre sexualité, la rendre publique ET politique, afin d’oser espérer d’être «acceptées» par la société, mais aussi nos familles, nos ami.es et tout ceux qui constituent notre entourage si sain et si soigné.
Double peine pour «celles qui ne baisent pas vraiment» dans cette société CIS, phallocentrée et patriarcale, qui prône la pénétration comme le Saint Graal.

Le monde des arts n’est que le reflet de la société, et les mêmes jeux de pouvoirs s’y reproduisent.

Dans une grande partie de l’histoire de l’humanité les relations sexuelles avec des enfants ont été normalisées. Car les systèmes de dominations s’étendent également au contexte générationnel. En effet le patriarcat c’est aussi la supériorité des adultes sur les enfants. Et les dominations engendrent le silence des victimes. 

Nous ne comptons plus le nombre de refus de dépôts de plaintes pour violence conjugales par des policiers qui renvoient droit vers la mort des femmes venues demander de l’aide dans un commissariat. Une aide que l’État leur doit. L’État choisit de tourner le dos à ces femmes.